Quelque chose à vous dire

Fabrice Lavergne, Président de Pavillon Traiteur et nouveau Président de LINKEUS (ex-Provence Côte d’Azur Events)

 

« Monter en compétence et accroître le business »

 

Vous succédez à Pierre-Louis Roucariès à la présidence de LINKEUS qui fête ses 15 ans. Rappelez-nous la vocation de l’association…

« Ex-Provence Côte d’Azur Events, LINKEUS Provence Alpes Côte d’Azur fédère plus de 240 professionnels de la filière événementielle en région Provence Alpes Côte d’Azur avec Monaco et Ajaccio : centres des congrès, destinations, lieux, hôtels, agences réceptives, prestataires d’activités, traiteurs, transporteurs, prestataires techniques…  Autour de 3 objectifs :  maintenir l’attractivité de la destination en tant que terre d’événements, renforcer la compétitivité de l’offre et des professionnels de l’événementiel, innover et répondre aux défis de demain. »

Quels sont les principaux enjeux ?

« La montée en compétence des professionnels du secteur – en les incitant à se labelliser et à adopter notre charte éthique et responsable – et le développement du business. Sur ce dernier point, LINKEUS traite déjà plus de 300 projets d’événements chaque année et Maxime Tissot (Directeur Général de l’Office de tourisme, des loisirs et des congrès de Marseille) qui est membre du Bureau de LINKEUS aura plus particulièrement en charge la mise en œuvre d’actions visant à accroître le volet prospection et promotion. »

Avez-vous défini des axes pour votre mandature de 3 ans ?

« Ils sont au nombre de 9 : détecter 30% de projets d’événements nationaux et internationaux supplémentaires, davantage fédérer les professionnels du secteur pour atteindre 300 membres à l’horizon 2025, s’engager dans une stratégie de développement économique durable et résilient, accompagner le développement des PME du secteur, dynamiser l’offre événementielle, atteindre l’objectif de 75/25 entre ressources privées et fonds publics, adapter l’organisation interne de l’association, mettre en application la charte éthique et responsable entre acteurs, communiquer sur nos résultats et la réussite de nos membres. »

Estimez-vous avoir pleinement retrouvé votre clientèle étrangère après cette période Covid ?

« Il faut raisonner par zone géographique puisque la réalité est différente entre l’ouest et l’est. Marseille et Nice ont des marchés différents ! Ainsi, pour le département des Alpes Maritimes (Cannes, Nice…) nous avons essentiellement des événements internationaux. Les autres départements, de l’ouest notamment, ont un équilibre plus marqué entre les événements nationaux, européens et internationaux. Notre ambition est d’ailleurs de faire découvrir l’est par l’ouest et l’ouest par l’est. Globalement, pour les territoires les plus concernés, nous estimons avoir retrouvé cette clientèle étrangère grâce à une énorme campagne de communication que nous avions bâtie avec le CRT Provence Alpes Côte d’Azur, le comité du tourisme Côte d’Azur France et les destinations, avant d’avoir l’autorisation de refaire des événements. Notre réactivité a permis d’avoir une longueur d’avance et d’obtenir en 2022 et 2023 des résultats sur la fréquentation au-delà de nos espérances. »

Néanmoins, n’est-ce pas encore difficile pour certaines villes d’arriver à exister aux côtés de gros porteurs comme Cannes, Nice ou Aix-Marseille ?

« Déjà il faut savoir que le classement ICCA 2022 classe Aix-Marseille et Nice dans le top 50 mondial des villes de congrès, ce qui est une performance à noter ! Mais, il est certain qu’il faut arriver à se positionner et à promouvoir son territoire, et ce n’est pas infaisable à l’instar de Mandelieu, Antibes, Toulon, Arles qui y sont parvenus. Nos 17 destinations ont toutes des atouts pour le faire et nous les considérons de la même façon, en ne privilégiant pas plus les gros porteurs. Toutes bénéficient des mêmes outils que nous mettons à leur disposition et ont le choix de les activer. D’ailleurs nous notons un quasi équilibre maintenant entre les professionnels de l’est et de l’ouest du territoire. »

Comment la région aborde-t-elle les prochains grands rendez-vous sportifs, Coupe du Monde de rugby et JOP ?

« Pour le premier, il concernera la région à l’ouest et à l’est puisque Marseille et Nice font partie des 9 villes-hôtes et Aix-en-Provence et Toulon hébergeront un camp de base officiel. Nous accueillerons au total 20% des matchs de la Coupe du monde. Pour les Jeux Olympiques, si Paris avec Saint-Denis sera la principale ville-hôte, Marseille organisera les épreuves de voile et accueillera aussi des matchs de foot tout comme Nice. A noter que Marseille accueillera la flamme olympique le 8 mai prochain et que Nice recevra aussi en 2024 l’arrivée du Tour de France cycliste. Tous ces événements de grande envergure vont bien évidemment générer du tourisme d’affaires dans toute la région. »

Dans quel état d’esprit esquissez-vous l’avenir événementiel de la région ?

« Je dirais que tous les signaux sont au vert ! La seule réserve concernerait l’éventuelle possibilité que les prestataires techniques locaux ne puissent pas répondre aux besoins en matériel ou ressources. Mais, à priori, toutes ces grandes maisons Parisiennes du type Options ou Novelty ont des implantations locales dans notre région et auront la capacité de nous accompagner dans notre futur développement ».

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