Quelque chose à vous dire

Frédéric Bedin, Dg et Président du Directoire Hopscotch Groupe

“ Continuer à designer des relations engageantes et durables, tout en restant créatif et innovant ”

 

 

Lancements d’Hopscotch Blend et Transitions, obtention du label RSE Agences Actives pour les PR, reprise du Midem de Cannes… le groupe sait faire l’actu !

« Notre modèle économique, qui repose sur le traitement des RP, de l’événement et du marketing digital fonctionne plutôt bien et nous avons d’ailleurs réalisé notre meilleure année en 2022 sur chacun de ces métiers et leur combinaison. Nous essayons donc de renforcer ces points d’entrée pour nos clients, à l’instar de ce que nous avons fait, il y a quelques mois, dans le domaine du sport nous permettant de désormais compter parmi les plus grandes agences événementielles sportives en France. »

Vous répondez donc à une demande particulière ?

« Notre métier est de proposer le plus d’entrées possibles, dans l’objectif de résoudre des problématiques variées – quelquefois complexes voire sophistiquées – de clients qui ont besoin de réponses stratégiques globales. Nous sommes sollicités pour une prestation technique et du conseil, mais il arrive aussi que des clients ne savent pas précisément identifier et/ou formuler leurs besoins. C’est d’ailleurs pour cela que nous avons monté une cellule d’intelligence collective, baptisée Strike, une méthodologie basée sur une journée d’échange entre l’agence et le client pour identifier la problématique et dessiner des solutions. Ce process de co-construction s’avère être très efficace en faisant gagner du temps et de l’argent à tout le monde ! »

Qu’est-ce qui, à votre avis, manque encore au groupe ?

« Je dirais que pour le moment, en France, nous avons tous les métiers dans notre offre… qui mériterait sans doute d’être un peu plus rationalisée. Mais il ne faut pas s’endormir et nous nous devons, en tant que vitrine de notre savoir-faire, de rester créatif et innovant. C’est d’ailleurs en France que nous travaillons sur toutes sortes d’innovations d’IA qui vont vraiment développer notre marché national avant d’être exploitées à l’international. Ce qui pourrait manquer au groupe serait justement du renfort dans les 34 pays où nous sommes présents, de façon à fournir à nos clients un niveau de service qui soit aussi complet partout. Mais fin 2023, nous devrions compter autant de collaborateurs à l’international qu’en France. »

Justement, quel regard portez-vous sur les appétences internationales se dessinant sur le marché ?

« Si le marché peut donner corps et sens à la fameuse French Touch… tant mieux ! Mais la concurrence internationale, s’il y en a une, n’est clairement pas dans l’Hexagone mais résolument du côté anglo-saxon. N’oublions pas que ce sont les Américains qui ont inventé les RP…  Nous travaillons essentiellement pour des marques Françaises implantées partout dans le monde, mais nous répondons aussi à des appels d’offres internationaux aux côtés d’agences Suisses, Allemandes, Anglaises, Américaines, Italiennes… Plus les AO sont gros, plus c’est complexe sur le plan de la créativité, le process, la culture… et puis, il y a des réputations ou a priori qui persistent, comme celles qu’une agence Suisse Allemande sera généralement plus crédible sur le process, qu’une Française ou Italienne maitrisera mieux la créativité ou qu’une Américaine saura parfaitement déployer une logistique internationale…  Notre plus-value au niveau mondial reste concentrée sur le luxe et l’art de vivre… des domaines où le savoir-faire Français brille toujours. »

Votre savoir-faire se place aussi sur de plus en plus d’événements propriétaires ou en co-prod comme le récent Midem

« Midem, Festival du film de Deauville qui aura bientôt 50 ans, Mondial de l’auto… ce sont des contrats différents mais que nous voulons développer puisque c’est une manière moderne de créer des contenus événementiels et des plateformes de communication. Et, à titre d’info, nous allons créer une joint-venture avec la Fédération Française de Cyclisme pour développer de nouveaux événements autour du cyclisme, que ce soit en gravel ou en vélo pour tous accompagnant la mobilité à grande échelle. »

Parlons JO 2024 pour lesquels vous avez gagné l’appel d’offres relatif aux deux cérémonies de clôture !

« Même si cette info a été récemment annoncée en public, je n’ai pas le droit d’en parler… Ce que je peux dire c’est que les JO de Paris devraient être les plus grands de l’histoire ! Il faut bien mesurer la désirabilité de ces Jeux à Paris auprès des grandes entreprises internationales qui s’arrachent les packages hospitalité, proposés par le fournisseur officiel On Location. C’est encore et toujours l’effet Paris même si les Français ne s’en rendent pas toujours compte… D’ailleurs la polémique sur la billetterie est bel et bien liée à cette désirabilité. »

Est-ce que cela va vraiment rejaillir sur le secteur événementiel ?

« Il va y avoir beaucoup de side events initiés par les entreprises, les pays, les fédérations sportives, etc. De quoi occuper tout le secteur durant l’été, qui est habituellement une période calme au niveau corporate. Ce sera énorme pour l’événementiel Français et Européen et d’ailleurs cela va commencer dès la Coupe du monde de rugby en septembre prochain qui sera une sorte de répétition… »

« Capital relationnel : moins de messages et plus de conversations ». Comment cela fonctionne dans un monde saturé de mots ?

« C’est simple : si un client nous dit qu’il a des cibles… c’est qu’il n’a rien compris ! Il faut raisonner en communautés et tisser avec elles des relations équilibrées aboutissant à un capital relationnel, de confiance, de loyauté et de recommandation. Il y a des marques qui le font très bien et dont les clients deviennent de véritables ambassadeurs. Et d’autres, qui dès qu’elles arrêtent de faire de la pub, voient leurs ventes baisser…  Des marques qui sont obligées de payer des influenceurs et d’autres pour lesquelles les influenceurs seraient prêts à payer ! C’est un mouvement intéressant et je pense en toute modestie que nous sommes à l’avant-garde de cette vague, parce que nous sommes les meilleurs surfeurs de cette tendance de relations équilibrées entre marques, clients, produits et communautés que ce soient influenceurs, distributeurs, consommateurs, etc. C’est devenu essentiel pour toutes les entreprises à valeur ajoutée et ce, quel que soit le secteur ! »

Quel est votre ressenti sur le secteur événementiel actuel ?

« J’ai l’impression qu’il mûrit et continue de progresser. Les grandes agences commencent à être reconnues, y compris à l’international. Nous produisons des événements de grande ampleur qui sont très visibles, notamment dans le luxe, qui devraient être, avec des campagnes d’influence, sources d’inspiration pour d’autres secteurs… Aujourd’hui, dans cet univers du luxe, c’est souvent un événement puis de l’influence et la pub en dernier ! Mais ce que je regarde avec beaucoup d’attention c’est le retour des Chinois sur notre territoire et, en particulier, de leurs événements. C’était pour nous, il y a 3 ans, notre second marché… et si j’en crois notre manager de filiale à Shangaï, l’ambiance euphorique qu’il y règne devrait bientôt nous profiter dans les domaines du luxe, de l’art de vivre et du tourisme ».

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