Quelque chose à vous dire

Maarten Schram

Directeur général de l’Independent Dutch Event Association mais aussi fondateur et directeur général de LiveCom Alliance, European Institute for Live Communication composée de neuf associations en Europe (Portugal, Autriche, Pays-Bas, Espagne, Italie, Belgique, Suisse, Allemagne et France) concernant quelque 750 agences, Maarten Schram, qui participera à Heavent Meetings, partage ses impressions sur l’industrie de la communication événementielle à l’échelle européenne.

 

Vous participez pour la première fois à Heavent Meetings. Qu’attendez-vous de cette expérience ?

« C’est, pour moi, une excellente opportunité de mieux appréhender l’industrie Française de l’événementiel et de la live communication, en revoyant beaucoup de vieilles connaissances et en nouant de nouveaux contacts. C’est aussi l’occasion de découvrir les entreprises de ce secteur, de rencontrer les exposants et de participer aux conférences. Et, comme je suis étroitement lié à Lévénement Asso, je me réjouis d’y retrouver ses membres ! Ma dernière rencontre avec eux ayant eu lieu à Paris, ce sera très agréable de les revoir dans le magnifique cadre de Cannes. »

Ce sont également vos premiers Heavent Awards. Comment percevez-vous ces récompenses ?

« J’ai suivi attentivement ces prix lors des dernières éditions et j’ai constaté leur volonté d’ouverture à l’international. S’ils étaient à l’origine principalement axés sur le marché Français, je suis curieux de voir de quelle façon l’international s’y fait une place. »

Comment est née l’idée de fonder la LiveCom Alliance en 2016 ?

« En tant que directeur général de l’association Néerlandaise, j’ai tout de suite souhaité traverser les frontières de notre petit pays au marché relativement petit et bondé. J’ai donc rejoint le Bea World Festival (European Best Event Awards à l’époque) en tant que membre du jury puis membre du comité consultatif. Dans ce cadre, j’ai eu l’occasion de rencontrer mes collègues des associations Européennes et j’ai eu envie de formaliser un lien entre nous, ce qui n’existait pas. J’ai donc fondé LiveCom Alliance dans le but de nous unir, d’apprendre et de nous inspirer les uns les autres. »

Quel est votre regard sur la communication événementielle au niveau   Européen ?

« Globalement, je dirais que le live est plus dynamique que jamais. Dans un monde dominé par le digital, nous avons besoin en tant qu’êtres humains, d’émotions et de rencontres authentiques. C’est la même chose pour toutes les marques et les organisations, qui ont besoin de « rencontrer » leurs fans, clients, employés, consommateurs même s’il existe des différences suivant les pays. Je suis admiratif de la créativité qu’il y a en Europe et que ce continent soit en avance sur de nombreux points dans l’industrie de l’événementiel et de la live communication. »

Et, quelles grandes différences remarquez-vous dans la conception et la mise en œuvre des événements dans ces différents pays ?

« Notre enquête annuelle sur l’industrie européenne – réalisée pour la première fois par le réputé institut Allemand Rifel – révèle de précieuses informations à ce sujet. Notamment au niveau des budgets et du nombre d’événements si l’on compare l’Europe centrale avec la partie sud de l’Europe. Idem en ce qui concerne les coûts, les salaires et la rémunération des free-lance par exemple. Par ailleurs, il y a aussi une différence dans la créativité, l’innovation et l’efficacité du travail. »

Quelles sont pour vous les principales tendances de la communication événementielle ?

« Digitalisation, émotion et éco-responsabilité. Nous vivons dans une ère numérique et avons, plus que jamais, besoin de rencontres et d’expériences authentiques « en direct ». En évolution constante depuis ces dernières années, la digitalisation a participé à ce que notre média événementiel considéré « de faible portée et coûts élevés » soit désormais reconnu comme une composante essentielle d’une stratégie. Mais nous devons bien appréhender cette digitalisation et adapter nos compétences en fonction. L’émotion est étroitement liée à la tendance que nous venons d’évoquer. Nous aspirons à des moments et des expériences réels et authentiques. L’éco-responsabilité ne devrait pas être définie comme une tendance, mais comme un impératif qui nous oblige à réagir et à nous adapter. Nous travaillons sur la réduction de notre empreinte événementielle. Surtout dans le domaine des événements grand public et des festivals, où l’on voit des innovations incroyables qui nous permettent de fonctionner de manière plus durable. Créer un « terrain de jeu plus durable » est quelque chose qui me tient à cœur et qui fait partie intégrante des objectifs de LiveCom Alliance. »

Vous venez de publier la 4e enquête sur cette industrie. Quelles leçons majeures en avez-vous tirées ?

« J’en ai déjà mentionné quelques-unes mais la principale serait que, malgré le fait que le monde se rétrécisse et que les frontières s’évanouissent, des différences importantes de culture, de communication et de style subsistent. Nous devons donc les définir, les comprendre et les respecter. Dans notre industrie, le processus de co-création est crucial et nous devrions être en mesure de travailler ensemble de la manière la plus durable. Enfin, je voudrais souligner que les faits et les chiffres sont très précieux, mais les événements ne sont pas un produit. La live communication est une industrie axée sur la créativité et l’artisanat ».

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