
Considéré, il n’y a pas si longtemps, comme un loisir un peu vieillot, le jeu de société a aujourd’hui la cote auprès des Français, qui semblent en avoir redécouvert les vertus lors des confinements Covid. Pour preuve, 87% y joueraient, au rythme d’une fois par mois (52%) ou chaque semaine (25%) selon les chiffres du Festival international des jeux. D’ailleurs, en 2024, 34 millions de boîtes auraient été vendues en France (*) générant 587 millions d’euros de chiffre d’affaires sur ce marché en pleine expansion… Et, si l’on observe que les nouvelles générations sont bien évidemment plus adeptes des jeux numériques que de ceux dits de société, il n’en reste pas moins qu’il s’agit toujours d’une activité jeu ! Un phénomène qui ne se limite pas seulement au cercle familial ni aux soirées entre amis, puisqu’on a vu apparaître des clubs de jeux universitaires, des cafés de jeux de société, des conventions de jeux ainsi que des plateformes en ligne offrant aux aficionados de multiples cadres pour assouvir cette appétence. Bien évidemment, comme toute tendance sociétale, on l’observe aussi en entreprise comme le souligne le dernier cahier de tendances Rejolt-Peclers (Cf ; rubrique Quelque chose à vous dire). Dans ce domaine de l’entreprise, le jeu a là aussi largement dépassé sa vocation de divertissement pour se faire plus stratégique. Vecteur de communication, outil de cohésion d’équipe ou de formation, moyen d’engager un public ou de renforcer une image de marque, dispositif de promotion d’un produit… Que ce soit en interne ou en externe, le jeu se prête à moult usages et objectifs. Il faut dire qu’il est doté de pas mal d’atouts : une inégalable capacité d’interaction, une imparable aptitude au collaboratif, un mode d’apprentissage ludique, un excellent moyen de capter l’attention, une opportunité de raconter une histoire… et, pour finir, cette faculté à créer une expérience, laquelle si elle est bien menée a le pouvoir d’être mémorable. Bonne pioche ! Inutile de dire, que par les temps qui courent et les restrictions budgétaires qui galopent, le jeu a quelques belles cartes à jouer en com événementielle…
(*) Institut Circana

