C’est, en millions d’euros, le résultat bénéficiaire annoncé des JOP 24, soit presque 3 fois plus que les 26,8 M€ estimés ! Une hausse que Michaël Aloïsio, Directeur Général Délégué du Cojo explique ainsi : « Nous avons eu besoin de plusieurs mois pour venir clore l’ensemble des activités. On avait 3 000 fournisseurs directs, 5 000 avec les sous-traitants. Cela prend plusieurs mois pour encaisser les factures, identifier les éventuels litiges. Dès le départ, on a eu une approche extrêmement prudente, on voulait organiser des Jeux à la fois très spectaculaires mais aussi maitrisés sur le plan budgétaire. On avait des provisions pour anticiper d’éventuels litiges ou problèmes et c’est cette somme qu’on libère progressivement ». Alors à qui ces recettes budgétaires – principalement constituées de revenus issus de la billetterie, des sponsors, et des droits médias reversés par le Comité international olympique (CIO) – vont-elles revenir ?
Selon le président du Comité d’organisation, Tony Estanguet, ces 76 millions d’euros représentent de « l’argent qui ira au sport », comme le détaille Michaël Aloïsio : « 80% à des projets de sport en France – 20% seront gérés par le Comité National Olympique et Sportif Français, 60% par le fonds de dotation Paris 2024 qui rassemble le CNOSF, la ville de Paris, l’État, la région ou la Métropole pour des projets de développement – et 20% seront gérés par le CIO pour des projets de développement du sport à l’international. Il y aura des discussions avec le CIO sur le fait de consacrer cette somme pour optimiser l’héritage des Jeux d’hiver des Alpes 2030 ». A noter que la dernière fois qu’un comité d’organisation avait dégagé des bénéfices, c’était en 2012 pour les Jeux de Londres avec 36 M€.